Quatrième de couverture:
«Ma grand-mère ne m’a jamais raconté en détail en quoi consistait l’activité de son père, tout d’abord parce qu’elle n’en savait pas grand-chose. Soixante-neuf ans après son arrestation, elle attendait encore des réponses : comment la Gestapo avait-elle découvert son dépôt d'armes, perdu en pleine campagne, et ces armes, d’où venaient-elles? Bien sûr, savoir n’a jamais fait revenir les morts, mais si j’étais toujours impuissante à la consoler, je pouvais au moins essayer de l’apaiser en lui apportant des réponses.
J’ignore pourquoi j’ai attendu si longtemps, mais en janvier 2013 j’ai décidé que j’allais essayer de découvrir ce qui avait mené à l’arrestation d’Émile…»
Marie Causse est née en 1980 en Auvergne. Elle vit et travaille aujourd'hui à Paris. L'odeur de la ville mouillée, son premier livre, a reçu le prix de la Nouvelle de l'Académie française en 2013.
Ma lecture:
Le roman se compose de deux parties:
Une première partie, romancée, raconte l'histoire d'Esther, petite-fille de Raoul et Jeanne et arrière-petite-fille d’Émile et Emma (si j'ai bien suivi....). Esther s'intéresse à l'histoire plus ou moins cachée de sa famille sous l'occupation... Cette première partie s'arrête assez brutalement alors que le lecteur commence tout juste à entrer dans l'histoire, à vouloir en savoir un peu plus sur ces étranges secrets de famille, etc...
Là, commence la seconde partie que l'on imagine être un écho à la première partie: un reflet réel et non plus romancé (hypothèse qui est confortée en fin de livre) de l'histoire familiale. Donc nous avons toujours notre personnage central, Esther, et ses grands-parents, arrière-grands-parents, oncles, etc... Une ribambelle de "personnages" qui portent maintenant un nom différent que dans la première partie, ce qui rend d'ailleurs la lecture laborieuse et confuse! Ainsi les grands-parents de la 1ère partie (Raoul et Jeanne) deviennent Jean et Paulette, etc...
Si l'on veut suivre l'histoire, ou à peu près, il est préférable de s'armer d'un stylo et d'un papier pour construire l'arbre généalogique! Le mieux aurait été de nous le donner dans le livre...
Cette seconde partie relate point par point les recherches faites par l'auteur aux archives nationales avec qui l'a aidée et comment... J'imagine que tous ces détails-là sont intéressants pour la famille de l'auteur, pour les proches, pour les curieux de la recherche généalogique mais livrés ainsi dans un "roman", c'est très peu digeste et vite rebutant à lire.
En voulant rester, semble-t-il, au plus près du réel sans y mettre l'émotion, l'auteur a oublié le lecteur.
Bref tout ce travail de recherches est fabuleux pour le cercle familial mais la transmission à un public plus large est à mon gout peu réussie... C'est dommage car la première partie du livre présageait un contenu passionnant.
J'ai lu ce livre dans le cadre de l'opération MASSE CRITIQUE organisée par
BABELIO. Je remercie l'éditeur
GALLIMARD et BABELIO pour cette opportunité.
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