La réforme des rythmes scolaires.

Vous n'êtes pas sans savoir qu'actuellement une vaste et profonde réforme des rythmes scolaires est en cours d'élaboration. Voici une réédition d'un billet écrit en janvier 2011 qui s'avère être maintenant d'actualité!!! Vincent Peillon, notre nouveau ministre de l’Éducation Nationale l'a annoncé, nous allons travailler 5 jours par semaine.  C'était prévu de longue date (bien avant les élections présidentielles), ne manquait plus que la réalisation.

Pourquoi une réforme?

Les arguments avancés sont une médiocre réussite des élèves français aux évaluations européennes (PISA), une journée scolaire et des vacances scolaires trop longues.

Alors, à quelle sauce vont être mijotés vos enfants au cours de la rentrée 2013 ????

Quelles vont être les répercutions sur l'emploi du temps de vos enfants? Sur votre emploi du temps?

Quelles vont être les répercutions sur les activités péri et extra-scolaires?

Quelles vont être les conséquences financières?

Beaucoup de questions auxquelles nous n'avons pas encore de réponses... mais qui méritent qu'on prenne le temps d'y penser!

CALENDRIER de la réforme

1/ Consultation: La phase de consultation des différents acteurs, intervenants et partenaires de l'École est terminée.

2/ Synthèse: Une synthèse va être faite par le comité de pilotage. Elle devrait être connue durant la deuxième quinzaine de janvier 2011. 

3/ Propositions (février à mai 2011): À partir du rapport de synthèse, le comité de pilotage approfondira les conditions de faisabilité et de mise en œuvre des pistes esquissées. Pour cela, il procédera à des consultations complémentaires. Au terme de ces mois de travail et de réflexion, le comité remettra au ministre un rapport d’orientation, qui intégrera propositions et calendrier d’application.

4/ Orientations ( à partir de mai 2011): C’est sur la base de ce rapport que le ministre et son équipe pourront faire des choix d’orientation et décider des pistes de travail retenues et du calendrier de mise en œuvre.

5/ Rentrée 2013: passage à la semaine de 5 jours.

Sur le site RYTHMES SCOLAIRES nous pouvons consulter les différentes contributions ainsi que les synthèses des différentes contributions académiques. J'ai lu quasiment la quarantaine de contributions des différents syndicats enseignants ou de commerçants, des associations familiales, des acteurs du tourisme, des communes, des élus, des transports, etc..... 

Car CHANGER le rythme scolaire a des répercutions sur tous les pans de l'organisation sociale et économique. 

 L'ESSENTIEL

Je vais tenter d'aller à l'essentiel (ce sera donc forcément partiel) même si l'exercice est difficile et risqué! Je vais tenter de voir les orientations qui vont être proposées suite à ma propre lecture des différentes contributions consultables sur le site. Bref, voir les grandes lignes qui se profilent quant à la journée de votre enfant, sa semaine ou le déroulement de son année. J'ai fait un listing des principaux questionnements posés par la mise en place de cette réforme.

LES TROIS IMPACTS

1. La journée
2. La semaine
3. Les vacances

ORGANISATION DE LA JOURNEE

Dans la majeure partie des contributions, il est évoqué que le rythme scolaire actuel est en opposition avec les données de la chrono-biologie. Il faut donc réduire la journée de classe. L'Académie de médecine recommande de ne pas dépasser 5 heures de cours par jour à l'école, 5 à 6 heures en collège et limitation à 8 heures de l'amplitude des cours au lycée (Source PEEP) Ce qui me semble être des orientations raisonnables!

Se posent ensuite différentes questions: Où vont être les élèves? Qui va les prendre en charge? Que vont-ils faire?  Qui va payer? Familles, communes, État? Doit-on transformer les programmes scolaires? Le transport scolaire sera-t-il mis en place efficacement?

Question du modèle allemand.

"Le système allemand, invoqué comme «modèle» par certains est pourtant loin de se considérer comme tel. Les après-midi sportifs ont été rendus responsables du mauvais classement de l'Allemagne à l'évaluation internationale Pisa. Depuis 2004, plus de 4 milliards d'euros ont été investis pour permettre à un tiers des écoles primaires et un quart des collèges d'offrir une journée complète de classe." (Sources DJEPVA)

"Les expérimentations lancées dans quelques collèges à la rentrée 2010 visant à organiser la journée scolaire en deux temps : cours le matin , activités artistiques mais surtout sportives l’après midi, doivent être suivies attentivement. Il n’est cependant pas certain, loin s’en faut, qu’elles répondent à l’objectif d’un renforcement de la cohérence entre les enseignements et activités artistiques et culturelles en temps scolaire et en dehors du temps scolaire. On peut même s’étonner qu’elles aient été lancées sur le modèle allemand alors même que ce soit disant modèle fait aujourd’hui l’objet d’un examen critique en Allemagne, notre voisin expérimentant désormais dans un nombre croissant d’établissements la journée scolaire continue sur le modèle français. La séparation entre les matières dites fondamentales dont l’apprentissage serait effectué en matinée et les activités artistiques et sportives reléguées l’après midi, non seulement ne favorise guère l’intégration de l’éducation artistique et culturelle dans les curriculums mais repose sur l’idée fausse selon laquelle seul l’apprentissage des matières « fondamentales » requerrait concentration et effort, alors que l’éducation artistique comme l’éducation physique pourraient être abordées de façon plus ludique." (Sources Ministère de la culture)

Fin des cours à 15h30 en primaire ou au collège.

"Une réduction du temps de classe journalier (par exemple sortie à 15h30 au lieu de 16h30) nécessiterait en effet une prise en charge accrue des enfants en périscolaire, jusqu’à ce que les familles puissent venir les chercher. (Notons qu’actuellement les trois quart des parents viennent chercher leur enfant en primaire à 16h30). Cet accueil en périscolaire devraient s’organiser autour de moments d’études surveillées mais aussi d’activités libres ou d’activités sportives, artistiques, proposées aux enfants sans surcoût pour les familles.
Au collège, un temps d’activités manuelles et de découverte des métiers devrait pouvoir être proposé à tous les collégiens, quel que soit leur orientation. Des partenariats avec des associations sont là aussi à développer. Cela nécessite que les acteurs impliqués : collectivités locales, associations … mais aussi familles, parents se réunissent pour réfléchir ensemble à l’organisation de ces temps de l’enfant." (Sources UNAF)

La question du financement: Qui prend en charge financièrement le coût de ce temps libéré?

"La FAEN est hostile à une diminution des horaires d'enseignement disciplinaire qui transférerait, sur les collectivités locales et les familles, la part correspondant au désengagement de l'État. La FAEN demande au contraire le renforcement du service public d'éducation pour éviter une rupture du lien égalitaire de la République."(Sources FAEN)

La question du financement: les communes sont inquiètes!

"L'État doit fixer  le volume d'heure d'enseignement en fonction des objectifs et des programmes nationaux. Le RFVE ne veut pas de nouveaux transferts-réductions du temps scolaire sur les temps péri et extra scolaires, ce qui équivaudrait à un nouveau transfert de charges de l'État sur les communes." (Sources RFVE) 

La qualité des temps périscolaires et extrascolaires en question:

"Les temps périscolaires formels ou informels sont également des occasions pour apprendre, se développer, comprendre le monde, découvrir les autres, … Ces moments concourent aussi à la réussite éducative car l'enfant peut gagner en autonomie, en socialisation. Autant dire que ces temps sont complémentaires des temps scolaires. De la même manière, ils doivent être de qualité. C'est le cas par exemple de la pause méridienne. Chacun sait que les élèves sont moins disponibles pour les apprentissages après un repas pris dans le bruit et la bousculade.
Ces temps stimulants, hors l'école, à destination des enfants « défavorisés » en particulier et en vue de réduire les effets des inégalités sociales, doivent mettre en synergie les multiples acteurs éducatifs et rendre leurs actions cohérentes. Les associations complémentaires de l'école sont alors des partenaires à part entière. Ceci demande une concertation des acteurs locaux, dans des projet éducatifs construits au niveau local, mais avec un investissement fort de l'Etat sur tout le territoire, dans un souci d'équité.
En effet, les communes, mais aussi dans une moindre mesure les départements et les régions, gèrent une large partie des activités parascolaires : cantine, soutien, équipements sportifs, centres de loisirs, transports…Les communes les plus riches pourront mettre en œuvre des activités péri éducatives de qualité quand les plus déshéritées ne pourront rien ou peu proposer.
Cette réalité qui révèle les fortes inégalités en matière d'offre éducative d'une collectivité territoriale à l'autre doit trouver des réponses concrètes. C'est ainsi que le SNUipp demande la création d'un fond de péréquation abondé par l'état qui viendrait aider les communes dans le besoin afin que celles-ci puissent mettre en oeuvre une offre éducative de qualité. Trouver les bons rythmes, c'est donc aussi s'en donner les moyens matériels (qualité des locaux scolaires et extrascolaires)." (Sources SNUipp)

Et pour les familles modestes? 

"La libération du temps n’est pas toujours synonyme d’épanouissement.

Il est clair, que sans accompagnement péri et extrascolaire, la libération du temps n’est pas forcément synonyme d’épanouissement, d’éveil et d’intégration. Au contraire ! Elle peut accentuer les différences. Certains profitent pleinement de la libération du temps parce que les milieux familiaux et/ou culturels environnants le permettent. D’autres, faute d’encadrement familial, faute d’une politique socioculturelle accessible à tous, subissent le temps libéré. Il suffit, pour s’en convaincre de prendre connaissance des taux d’écoute télévisuelle en fonction du milieu de vie bien en fonction des emplois du temps proposés. Pourtant ce sont aussi les emplois des catégories sociales les plus modestes qui vont les exposer à des organisations du temps de travail les moins contrôlables, les plus flexibles et les moins conciliables avec la fonction parentale. La réponse éducative, complémentaire de l’école, accessible et de qualité, apportée sur les temps péri et extra scolaire participe ici à la capacité des familles à concilier temps de travail et temps familial et contribue à un équilibre social bénéfique à la famille autant qu’à l’enfant." (Sources JPA)

"De plus, certains parents n'ont déjà pas le temps de s'occuper actuellement de leurs enfants (horaires décalés, maîtrise insuffisante du français, charges de famille très lourdes, parents célibataires…). Une réduction de l'enseignement disciplinaire pénaliserait donc les élèves des familles les plus modestes qui n'auront pas les moyens de payer ce que les familles plus aisées pourront financer pour leurs enfants. Il faut tenir compte des rythmes de travail des parents: si le temps de l'école est réduit, l'enfant risque de ne pas mieux se reposer puisqu'il doit se lever aux mêmes heures que lorsqu’il va à l'école."  (Sources FAEN)

Donc quel encadrement? Tous les partenaires et acteurs vont-ils parvenir à se concerter?

"Les choix nationaux retenus dans le domaine de l’aménagement des temps de l’enfant ne se suffiront pas à eux seuls. Ils devront être complétés par une réflexion locale sur les activités proposées et mises en place sur ces différents temps. Cette réflexion nécessitera une démarche partenariale de tous des acteurs éducatifs et prescripteurs des aménagements de manière à définir le projet éducatif le plus consensuel qui prendra le mieux en compte les intérêts de l’enfant, dans le contexte social et économique considéré.
Ce travail associera au niveau territorial les services déconcentrés chargé de la jeunesse, de la politique de la ville (au niveau régional et départemental), les CAF (et la MSA en milieu rural), les collectivités territoriales (communes, conseils généraux, conseils régionaux selon les cycles scolaires), les associations intervenant dans les accueils collectifs de mineurs ou les loisirs éducatifs destinés aux jeunes.
Ils devront interroger les nombreux dispositifs éducatifs structurant l’offre de loisirs péri et extrascolaires (CEL, VVV, CLAS, PRE, accompagnement éducatif, volet éducatif des CUCS, contrat enfance jeunesse, …) qui, malgré les efforts des différents acteurs éducatifs, manquent de cohérence, ne sont pas forcément complémentaires (nombreuses zones grises) et se présentent sous une multitude de configurations." (Sources DJEPVA)

Risque de "scolarisation" de ce temps libéré (services payants de cours particuliers par exemple à la façon coréenne? Soutien  scolaire ou stages payants proposés par des organismes en tous genre pendant les vacances):

"Le temps libre et de loisirs est une source d’équilibre pour l’enfant ou le jeune, le réduire peut perturber ses rythmes de vie et son équilibre biologique et il y a un risque à scolariser ce temps. La place laissée aux accueils collectifs de mineurs est dépendante de l’organisation au niveau national des différents temps de l’enfant. Ainsi, le temps des loisirs est parfois réduit par des propositions de soutien scolaire ou de stage de remise à niveau scolaire mis en place durant les vacances pour les élèves en difficulté. Il est impératif que ce temps de loisirs bénéficie à l’enfant et ne soit pas transformé par des pressions institutionnelles ou sociales de la part de prescripteurs ou de financeurs (familles, collectivités, institutions) conduisant à négliger le projet éducatif et pédagogique pour répondre à des intérêts particuliers." (Sources DJEPVA)

La fin de l'aide personnalisée dans le 1er degré?

"Des journées à rallonge pour les élèves devant suivre l'aide personnalisée en surplus de la journée scolaire." (Sources CGT-FO). 

"Pour le primaire l’aide individualisée (deux heures par semaine) ne satisfait pas dans sa mise en œuvre : d’une part elle est bien souvent morcelée et d’autre part elle a lieu à des moments inopportuns dans la journée (avant l’horaire de cours normale du matin ou encore durant la pause déjeuner). Par ailleurs, les pratiques de terrain révèlent qu’elle concerne bien souvent l’ensemble de la classe ce qui ne permet pas un travail efficace au regard du nombre d’élèves." (Sources CFE-CGC)

La question de l'avenir du sport à l'école et son encadrement? Comment? Par qui? Des intervenants extérieurs "reviennent" moins chers que des profs.

"Retour sur une expérimentation: cours le matin, sport l'après-midi initiée dans 124 établissements, elle comporte pour la FAEN, plusieurs failles:

• Absence de concertation avec des représentants de la communauté éducative.
• Confusion entre enseignement (par des personnels formés) et loisirs (par des bénévoles souvent peu formés et contrôlés).Or, la dénomination « sport » ne prend pas en compte cette nécessaire différenciation. 
• Nous affirmons que l'EPS (Education Physique et sportive) est une matière à part entière qui développe compétences et savoirs. C'est la dévaloriser que de la reléguer systématiquement en fin d'après-midi.

Nous estimons que sortir l'EPS de son cadre scolaire en modifierait complètement la nature. Cela reviendrait à faire appel à des intervenants extérieurs sans programmes particuliers ni objectifs pédagogiques. Depuis 4 ans, ce sont 2 professeurs d'EPS sur 3 partant en retraite qui ne sont pas remplacés ; il n'y a donc plus de remplaçants formés disponibles. Certains postes sont occupés par des vacataires précaires non formés. Or, davantage d'heures de sport signifie plus de personnels pour les encadrer. Comme le ministre exclut de recruter davantage d'enseignants, des conventions ont été signées avec des fédérations sportives qui fournissent des animateurs aux établissements. Sachant qu'il y a plus de 5 300 000 élèves dans l'ensemble des collèges et des lycées, nous en attendons avec intérêt le bilan, y compris financier.

La FAEN estime donc qu'il faut conforter l'EPS dans le cadre de l'EN, encourager les élèves à faire du sport en dehors de l'école, aider les communes à construire des infrastructures sportives et indemniser les bénévoles des associations sportives financièrement à bout de souffle. (Sources FAEN)

Note d'humour: les élus de la montagne souhaite un accroissement des classes de découverte (de neige) et que l'Éducation Nationale intègre le ski comme pratique normale voire privilégiée.

"La relance de l’accueil des jeunes, voie prioritaire donnée pour redonner des fondations solides à l’économie touristique, est demandée par tous les socioprofessionnels. Les exploitants de remontées mécaniques sont disposés à offrir des forfaits, l’école du ski français (ESF) à privilégier l’accueil des groupes de jeunes et les collectivités territoriales à répondre aux besoins de logement collectif." (Sources ANEM)

La question des locaux qui accueilleront les élèves libérés et du surcoût conséquent à la mise en place des activités pour les communes.

"Il sera également nécessaire de repenser le dimensionnement des établissements pour permettre l’accueil, dans un temps plus réduit, de l’ensemble des élèves dans des espaces permettant l’enseignement. Si l’offre existe dans quelques grandes villes, on peut légitimement s’interroger sur la capacité des petites communes, même en intercommunalité, de fournir infrastructures et encadrement nécessaires. Sujet sans doute le plus délicat, la prise en charge financière de ces activités, la CFE-CGC ne souhaitent pas qu’elles soient directement à la charge des parents (car les surcoûts risquent d’être répercutés indirectement via budget Etat/impôts, voire collectivités territoriales via impôts locaux ). Ces temps d’apprentissage culturel et sportif doivent être obligatoires, gratuits pour les élèves et leurs parents." (Sources CFE-CGC)

"La problématique des rythmes scolaires est intimement liée à celle des espaces d’accueil qui permettront d’organiser de manière différente le temps de travail. Nous souhaitons qu’un recensement des besoins « les plus urgents » en locaux dans le primaire et le secondaire soit mis en oeuvre. Chaque chef d’établissement serait en charge de formuler cette demande et un comité en assurerait le traitement au niveau de l’Etat. La priorité dans la réalisation pourrait être accordée au regard de l’indice nombre d’élèves inscrits/nombre de salles de classes disponibles et en tenant compte notamment de la situation des établissements (Zones d’Education Prioritaire, quartiers défavorisés ou sensibles…)." (Sources CFE-CGC)

Faire de l'école maternelle un lieu spécifique? Ne plus avoir le même rythme qu'à l'école élémentaire?

" Réfléchir à la spécificité de l'aménagement du temps scolaire dans les écoles maternelles déjà fortement impliquées autour du rythme de l'enfant, mais dont le calendrier "jour, semaine, année" est calqué sur l'élémentaire." (Sources ANDEV)

La question de la lourdeur des programmes

"Dans l’enseignement primaire, il conviendrait de remettre à plat les programmes de 2008, beaucoup trop lourds à traiter dans le temps d’enseignement obligatoire imparti, qui est pourtant l’un des plus importants d’Europe en termes de volume horaire." (Sources UNSA)

ORGANISATION DE LA SEMAINE

Le retour de la semaine à 4,5 jours. Tout le monde s'accorde (pour différentes raisons) sur la fin de la semaine des 4 jours. à l'école primaire.  Il y a une quasi-unanimité pour que ce soit le mercredi matin qui soit travaillé. Il est même envisagé une semaine de non pas 4,5 mais 5 jours travaillés. Le samedi demeure protégé tant pour des raisons familiales (notamment pour les enfants des parents séparés) que touristiques (conserver les weekends). 

Problème en cas de cours uniquement le mercredi matin dans le 1er degré (pour les parents qui travaillent):

  

"On parle beaucoup de remettre des cours le mercredi matin pour l’école primaire. Cette mesure, appliquée actuellement au cas par cas dans certaines villes, n’est pas particulièrement facile à vivre pour les familles." (Sources UNAAPE)

La position des Lycéens: pas de cours le samedi matin

"L’UNL constate que la semaine de cours telle qu’elle existe actuellement ne répond pas aux besoins et aux attentes des lycéens. Il est donc nécessaire de redéfinir la question des rythmes en innovant en termes d’emploi du temps hebdomadaire. En effet, le temps de l’école régit le rythme de la société, il faut donc mettre en place une réorganisation pertinente qui favorise l’émancipation de chaque lycéen. Dans la semaine de cours revendiquée par l’UNL, les enseignements se font entre le lundi et le vendredi. Les samedis et les mercredis à partir de 16h30 sont libres. Il s’agit d’alléger les rythmes habituels trop soutenus et donc épuisants pour les lycéens (journées allant jusqu’à 10 heures) et de leur permettre un week-end complet qui ne soit pas tronqué par les cours du samedi matin. Tous les jours, du lundi au vendredi, le lycée doit mettre en place à partir de 16h30, deux heures d’aide scolaire ou d’activités, cette séance étant facultative le mercredi." (Sources UNL)

Conséquences pour le 2nd degré de la réduction hebdomadaire

"Si l'on s'en tient à la durée globale maximale (devoirs compris) de 35 heures recommandées par des spécialistes, on est conduit à diminuer l'horaire hebdomadaire de cours et à calibrer le travail personnel, l'aide personnalisée ou le soutien, ce qui nous paraît impossible à réaliser pour le travail personnel tant les rythmes de travail des élèves sont différents.
Cette diminution provoquerait à n'en pas douter une réduction de l'horaire hebdomadaire de certaines disciplines et donc aboutirait à une augmentation du nombre de classes prises en charge par un enseignant.
D'autres propositions tel le passage d'heures de cours à des séquences de 50 min provoqueraient également une augmentation de la charge de travail des enseignants.
La FAEN rejette donc ces propositions et condamnerait toute augmentation du temps de travail des personnels et toute aggravation de leurs conditions de travail." (Sources FAEN)

"L'augmentation de la charge de travail des personnels qui en découlerait permettrait une économie de 5,5 % de quelque 400 000 postes dans le second degré soit au total plus de 22 000 postes ! Il n’y a donc là qu’une motivation budgétaire." (Sources FAEN)

Toujours la question du financement vue dans le paragraphe précédent:

"Alléger le temps scolaire journalier en répartissant les heures sur l'ensemble de la semaine. Revenir donc sur l'organisation d'une semaine de 9 demi-journées, incluant le mercredi, sachant que les conséquences seront bien évidemment lourdes pour les communes, en terme d'organisation de leur personnel et des activités complémentaires ou parallèles qu'elles ont mises en place. (activités le matin, le midi et le soir, études surveillées, accompagnement à la scolarité et les associations)" (Sources ANDEV)

Se pose également la question des heures faites par le personnel de mairie (ATSEM) ou le personnel employé pour l'accompagnement des élèves en situation de handicap (AVS)

"Nous signalons également que les ASTEM « Agents Territorial Spécialisé des Ecoles Maternelles », mis à disposition par les communes, ne sont pas attribués systématiquement aux classes maternelles alors même que cela est prévu au niveau réglementaire. Cela porte indéniablement préjudice au bien être et au développement de l’enfant mais aussi aux conditions de travail des enseignants. N’y a-t-il pas une réflexion de fond à mener sur les besoins spécifique de la petite enfance ? Nous souhaitons que chaque classe maternelle puisse bénéficier d’un ASTEM. 

Concernant la prise en charge des enfants handicapés, nous avons été alerté sur le fait que les AVS « Auxiliaires de Vie Scolaire » étaient de moins en moins nombreux et qu’il n’était pas rare que l’enseignant lui-même ait à prendre en charge cet enfant qui demande une attention toute particulière et adaptée. Nous estimons que chaque enfant doit pouvoir bénéficier d’une prise en charge spécifique et qu’il n’appartient pas à l’enseignant d’en assumer seul la gestion. Par ailleurs, il est à noter que ces personnels, dont le nombre est insuffisant et qui tendent à disparaître, sont recrutés sur des emplois précaires, sans professionnalisation de la fonction, ni véritable statut du métier. Nous estimons qu’au regard du rôle essentiel qu’ils jouent auprès des enfants ces conditions de travail (y compris concernant la rémunération) sont inacceptables." (Sources CFE-CGC)

ORGANISATION DES VACANCES 

C'est sur ce point également qu'il va y avoir de grands changements. Les enfants ont trop de vacances mal réparties.... La base proclamée par tous est le rythme 7 semaines travaillées et 2 semaines de vacances. Ce qui remet immédiatement en cause la durée des vacances de Toussaint qui ne durent que 10 jours. Elles passeront vraisemblablement à 2 semaines. D'autant plus que le tourisme souhaiterait des semaines "pleines" de vacances et non des semaines tronquées. Les vacances de fin d'années ne peuvent guère bouger non plus en raison des fêtes. Tout va donc se jouer sur les vacances d'hiver, de printemps, d'été!!!! Et peut-être même en mai????

Augmenter le nombre de jours de classe:

"La France est l'un des pays d’Europe où le nombre de jours de classe est le plus bas mais également le plus concentré sur l’année (140 jours/an, pour près de 200 en Allemagne, Grande-Bretagne, Danemark, Italie).
Dans un souci de réussite de tous, le nombre de jours de classe doit donc être augmenté, et réparti plus harmonieusement tout au long de l’année. Les grandes vacances d’été doivent être diminuées et doivent entrer dans le zonage.
Il faut enfin respecter, pour tous, tout au long de l’année, l’alternance de 7 semaines de cours et 2 semaines de congés. Cette alternance correspond le mieux aux besoins de l'enfant. Les vacances d’automne ne durant actuellement que dix jours doivent donc être rallongées." (Sources FCPE)

Question (difficile) du zonage des vacances sur deux ou trois périodes!

C'est avec intérêt qu'on peut lire les propositions du CNT (Conseil national du tourisme) Je zappe l'argumentaire économique, social, écologique et de sécurité routière. (mais cependant intéressant). Le CNT propose diverses options de zonage:

Vacances d'été "zonées": il faut que les départs en vacances demeurent étalés dans le temps.

"- Option N°1 : Favoriser l’étalement des vacances d’été en mettant place un zonage sur une amplitude comprise entre 10 et 12 semaines, avec une période de 9 semaines pleines par zone.
- Option N°2 : Pour les vacances d’été, les professionnels sont favorables à une durée de 9 semaines pleines avec un début le samedi et une fin le dimanche. Pour l’obtenir plus facilement, ils préconisent un zonage des vacances d’été sur 3 zones, sur une amplitude comprise entre 10 et 12 semaines. Mais certains professionnels (UNAT) restent ouverts à mener une étude pour apprécier les conséquences sociales et économiques si cette amplitude était limitée à 2 zones.

- Option N°3 : Obtenir le zonage des vacances d'été avec un départ d'une première zone vers le 23 Juin et un retour d'une dernière zone vers le 7 Septembre le tout donc sur la base de 8 semaines de vacances d'été. Si les vacances d’été étaient raccourcies il faudrait néanmoins maintenir cette amplitude pour des raisons purement économiques.
- Option N°4 : Organiser les vacances sur une alternance des périodes scolaires et de vacances selon un rythme de 7 + 2 et en semaines franches en conservant les zonages pour les « petites vacances ». " (Sources CNT)

Durée et dates des vacances d'été de 1889 à 1982;  (Sources Fotinos)

Vacances de février: le CNT est défavorable à une réorganisation sur deux zones uniquement ce qui concentrerait les vacanciers sur une plus courte période. C'est sur ces vacances d'hiver qu'il y a accrochage!!!

"L’organisation de l’année sur la base du rythme 7/2 (sept semaines de classe, deux semaines de congé) avait fait l’objet d’un très large accord des acteurs, notamment au sein du CSE, mais a buté sur le lobbying de l’industrie touristique au nom des stations de sports d’hiver bien que cela ne concerne qu’un faible pourcentage des enfants et des jeunes. Malgré quelques rafistolages ultérieurs, l’année reste déséquilibrée." (Sources UNSA)

Intercaler une semaine de repos en mai:

"La seconde modification (en plus de la durée des vacances de Toussaint) repose sur l’option du report de la fin d’année scolaire d’une à deux semaines. Dans cette hypothèse, la création d’une période de repos au mois de Mai coupant cette nouvelle longue période de travail (10 à 12 semaines) s’avèrerait particulièrement profitable. A noter que cette « nouveauté » a déjà existé à plusieurs reprises tant au plan national qu’académique (3 semaines par exemple pour une académie en 1981). Cette solution aurait entre autres mérites d’intégrer quelques ponts du mois de Mai et d’aller dans le sens du développement des vacances courtes souhaitées par une majorité de Français." (Sources Fotinos)

Coordination européenne des calendriers de vacances scolaires: ne pas nuire au tourisme des étrangers en France.

"Examiner les calendriers scolaires européens en vue d’ améliorer la fluidité et l’accueil.
La prise en compte du calendrier scolaire européen permettrait un équilibre de la fréquentation; permettant de combler les périodes creuses telles que celle précédant le 15 juillet et celle après le 15 août. La fréquentation des établissements touristiques pourrait être équilibrée par une clientèle étrangère complémentaire pendant les vacances scolaires françaises dites creuses." (Sources CNT)

Annualisation du temps de travail des enseignants?

"Nous nous prononçons en faveur d’une annualisation du temps de travail des enseignants sous réserve que cela confère une certaine souplesse au niveau organisationnel mais sans toutefois modifier le nombre d’heures d’exercice habituellement demandées et les conditions de travail d’une manière générale. " ( Sources CFE-CGC)

La problématique du baccalauréat et son 3ème trimestre tronqué:

"Pour le lycée, la problématique du dernier trimestre tronqué en raison du déroulement des épreuves du bac qui mobilisent les professeurs doit être abordée et résolue car elle pénalise les jeunes dans le cadre de leur apprentissage (en particulier pour la dernière zone). A ce titre, il serait également souhaitable que les épreuves blanches du bac se déroulent en dehors des heures de cours et qu’un temps soit prévu à cet effet dans le corpus global annuel des heures de cours. Des personnels surveillants seraient en charge d’encadrer les épreuves. A l’heure actuelle on regrette que ces épreuves blanches soient peu nombreuses au sein des établissements." (Sources CFE-CGC)

L'organisation du baccalauréat en cas de zonage des vacances d'été:

"Difficulté à organiser au plan national les épreuves du baccalauréat qui se déroulent le même jour dans toutes académies; il faudrait alors élaborer le calendrier des épreuves en fonction des contraintes des académies partant en vacances les premières." (Sources FAEN)

CONCLUSION

Vous voilà bien informés que vous soyez parents ou enseignants, élus ou simples citoyens curieux des transformations de notre système scolaire!