Tu promèneras probablement le long des quais de Saône.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2pWrDIZ3aHYMDonAR13b8HjVQOsOf5pcEUi5zjj1lzLJVN0F03SHWqKKJ5Cs04XoDnNY3Nk0cwLY16_38XePnPoNrc4bIrC2NJXc6C8iuoam68i3HlcmFrx21cj9l3Hfv8rvRhBY_dC8N/s400/P1030349M.jpg)
Et là, juste en face, tu lèveras la tête et
tu verras la fresque des Lyonnais.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtActTkUv__wxcXXQgYoAci3BNSVgcarci0ul50QcnVZXYXFnuUmMbMt35hwvC5KfWp4aUITdlMjvmRT8-RsHKLLlEAvJ1qIqjKS78mO8DUGpa6Hy2YhWGAdZLlqNkhXa0WbnlD3Ea5QQj/s400/P1030329M.jpg)
Si tu joues au touriste,
tu pourras prendre la pose entre Bocuse et Dard.
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Et si tu aimes la poésie, tu lèveras ton nez.
Et tout là-haut, sur le balcon,
tu verras Louise Labé et Maurice Scève.
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Tu seras sacrément ému(e) de penser à elle
et les sonnets qu'elle a écrits au 16ème siècle.
Parce qu'ils n'ont rien perdu de leur saveur
et qu'il est toujours si bon de les relire!
Comme tu aimes à te promener dans la ville,
tu iras Place Louis Pradel, tout près de l'Opéra.
Tu reconnaîtras un peu.
Car tu es déjà venu(e) le 8 décembre.
C'était la fête des Lumières.
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Oui, tu reconnaîtras un peu la fontaine.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhm93G18Cj-nKBb1qDlIGr9XXM6vUrc5nBknbMaU_XfaLucbqQcyO7bke-EF5QBsMysZ3C13orz3l1roG4g2w5vcLe5_YEY7SlPIUoYLViiyCzgW7taQ0GtbDYBD23Q3fBLyYvkCwFLvqab/s400/P1170068M.jpg)
Et te rapprochant, tu liras un vers de Louise Labé.
"Permets m'amour penser quelque folie"
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Et, rentrant chez toi, tu le liras.
Sonnet XVIII
Baise m'encor, rebaise moy et baise :
Donne m'en un de tes plus savoureus,
Donne m'en un de tes plus amoureus :
Je t'en rendray quatre plus chaus que braise.
Las, te pleins tu ? ça que ce mal j'apaise,
En t'en donnant dix autres doucereus.
Ainsi meslans nos baisers tant heureus
Jouissons nous l'un de I'autre à notre aise.
Lors double vie à chacun en suivra.
Chacun en soy et son ami vivra.
Permets m'Amour penser quelque folie :
Tousjours suis mal, vivant discrettement,
Et ne me puis donner contentement,
Si hors de moy ne fay quelque saillie.
Traduction:
Embrasse-moi, embrasse-moi encore et encore :
donne m'en un de tes plus savoureux,
Donne m'en un de tes plus amoureux :
je t'en rendrai quatre plus chauds que braise.
Las, te plains-tu ? Viens, que j'apaise ce mal
en t'en donnant dix autres encore plus doux.
Ainsi mêlant nos baisers si heureux
jouissons l'un de I'autre à notre aise.
Alors chacun de nous aura une double vie.
chacun vivra en soi et en son ami.
Laisse-moi, Amour, imaginer quelque folie :
Je suis toujours mal, car je vis repliée sur moi,
et je ne puis trouver de satisfaction
sans me ruer hors de moi-même.
Si vous souhaitez lire d'autres sonnets de Louise Labé:
Cliquez SONNETS!
Si vous souhaitez connaître la fresque des Lyonnais:
Cliquez LYONNAIS
Ceci est ma participation au dimanche poétique chez:
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEio4Xo__11RAlRSsTu4DVb58YCmIryUXWlvr4K39hgtdqT0eGoRUvksaV_Zufsud-jSt4DY7fN94dqZmEXhJUa45QUHlwVdEREqOSzuQ9RLIzKBRUz9whLVAb70feKQT_kzSva6iarRWlzY/s400/Celsmoon.jpg)