LA CHIENNE DE NAHA
CAROLINE LAMARCHE
Quatrième de couverture:
«Minuit sonne à l'église. Mes pensées se déposent en espagnol, comme si
la langue de mon enfance m'avait recolonisée tout entière, une flaque
d'or s'élargissant au fond de moi. Toute la colline fermente contre le
ciel, autant d'arbres fraternels, soudés comme les vagues dans la mer,
bercée par leur masse en mouvement. Les morts sont autant d'arbres, ils
poussent parmi nous, mêlés à nous, être mort est une belle chose, simple
et agréable. La nuit est douce, piquetée d'astres, j'imagine les
chèvres dans les cimetières goûtant de leur langue rêche la bière
répandue sur les tombes.
Une balle tirée d'un point obscur pourrait pénétrer par la fenêtre et
m'atteindre à cet instant. C'est une conviction très forte, une évidence
en cette nuit des morts : quelqu'un est là, qui me vise le cœur.»
Ma lecture:
Ce livre est le récit d'un voyage, un voyage dont j'ai savouré chaque page. La narratrice évoque son passé, sa filiation, c'est finalement d'où elle part. Par petites touches, elle nous parle de sa rupture amoureuse, voilà pourquoi elle part. Mais ce qui m'a le plus transportée, ce furent ces images, ces sensations, ces esquisses, ces différents moments qu'elle a choisis de partager avec nous. Parfois la solitude, parfois la peur, parfois l'étrangeté car on est au Mexique et "Celui qui naît à Copala meurt par balles".
BONNE LECTURE!