MARGAUX FRAGOSO
Tigre, tigre!
Quatrième de couverture:
Par une belle journée d’été, Margaux Fragoso rencontre Peter Curran à la
piscine de son quartier, et ils commencent à jouer. Elle a sept ans ;
il en a cinquante-et-un. Quand Peter l’invite chez lui avec sa mère, la
petite fille découvre un paradis pour enfants composé d’animaux
exotiques et de jeux. Peter endosse alors progressivement,
insidieusement, le rôle d’ami, puis de père et d’amant. Charmeur et
manipulateur, Peter s’insinue dans tous les aspects de la vie de
Margaux, et transforme l’enfant affectueuse et vive en une adolescente
torturée. Lyrique, profond et d’une limpidité hypnotique, Tigre, tigre !
dépeint d’une manière saisissante les forces opposées de l’emprise et
de la mémoire, de l’aveu et du déni, et questionne nos capacités de
guérison. Un récit extraordinaire qui dévoile de l’intérieur la pensée
d’une jeune fille au bord de la chute libre.
Ma lecture:
Rarement un livre m'aura autant violentée et éprouvée si bien que je me demandais s'il m'était possible d'en parler sur le blog. Ce sera donc une timide tentative.
Margaux Fragoso écrit un livre autobiographique et termine son récit par ces phrases:
" J'invente des histoires pour ma fille, tout comme mon père l'a fait pour moi quand j'avais son âge. Je cultive certaines traditions familiales; les autres doivent disparaître avec moi."
Ce roman-là n'est pas pour sa fille, en tous les cas tant que celle-ci ne sera pas devenue adulte car c'est l'histoire terrible de Margaux petite fille qui croise la route d'un pédophile qui pendant des années sera présent dans sa vie.
Les scènes sont terribles car elles font vivre ce que la petite Margaux a vécu.
Combien l'esprit s'échappe du corps quand le corps d'une petite fille est touché là où il ne doit pas l'être.
Combien cela parasite les apprentissages, les pensées, la vie d'une enfant.
Combien la relation aux pairs (camarades de classe), à l'autre du même âge, est étrangement chamboulée.
Combien le dégoût de l'autre devient un dégoût d'elle-même.
Combien la culpabilité vient s'ancrer en elle et protège l'agresseur.
Combien la parole est pervertie.
Combien le mot "Amour" se pare d'une définition des plus pernicieuses.
Combien la traversée de l'adolescence devient douloureuse au point de vouloir tuer cette douleur.
Combien elle se met en danger.
Combien il faut du temps pour que la vie reprenne ses droits.
Combien il faut, d'une façon ou d'une autre (ici par le biais de l'écriture de ce roman), que certaines histoires vécues disparaissent avec soi. Mais les histoires disparaissent-elles vraiment? Non.
Une mise en mots d'une histoire difficile et douloureuse. Voilà ce roman.
Une mise en mots d'une histoire difficile et douloureuse. Voilà ce roman.
Si vous ouvrez ce roman, sachez qu'il y a des scènes terribles, sachez le refermer si besoin, sachez ne pas l'ouvrir si vous vous sentez fragile.
Merci à Pastelle pour le prêt de ce roman!!!
Tous les bouquins ICI.
Je passe mon chemin , je n'ai pas très envie de lire ce type d'histoires...
RépondreSupprimerBon week-end Chrys !
Je ne suis pas sûre de vouloir lire ce livre après celui de la rentrée d'Angot sur le même thème et terminé il y a peu mais en tout cas j'aime beaucoup ton billet et ta façon de nous présenter ce livre tout en nous mettant en garde en même temps qu'en nous donnant envie de le lire.
RépondreSupprimerBonne année Chrys!
Ah non...je ne réussirais pas à lire cette histoire difficile...
RépondreSupprimerLe billet que tu as fait à la suite d'une éprouvante et courageuse lecture me suffit...Bonne journée...
Il y a des sujets qu'on ne peut pas tous aborder... j'aurais en effet moi aussi de la peine à lire ces lignes d'une souffrance enfermée et encore trop mal reconnue. Merci pour cette présentation toute en sensibilité et délicatesse.
RépondreSupprimerpersonnellement Chrys, je ne laisse pas de droit au livre, si il me bouleverse trop, je le laisse tomber. !!!!tu as bien fait de te délivrer sur le net de ce trop plein d'émotions. Bisou bisettes
RépondreSupprimerC'est un livre voyageur.
RépondreSupprimerC'est Anilouve qui me l'avait envoyé. Elle en parlait ici :
http://direbonjour.canalblog.com/archives/2012/11/02/25479523.html
J'aime beaucoup la manière dont toi tu en parles. Ce n'était pas facile. Un livre bouleversant.
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RépondreSupprimerMerci à toi pour cette découverte de ce roman Chrys !!! :o)
GROS BISOUS de Thaïlande ! :o)
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Je ne lirais pas cette histoire, j'en ai lu une similaire il y a quelques années et cela m'a trop tourmenté...Sinon je te souhaite une belle et douce année ! Bisous
RépondreSupprimerJe l'ai acheté il y a quelque temps, pas encore ouvert, mais je le lirai bien-sûr.
RépondreSupprimerC'est justement parce que je me sens encore trop fragile après toutes les critiques que j'ai lu qu'il est sur mon étagère depuis deux mois sans que je n' ai pu l'ouvrir
RépondreSupprimerTu sais que je l'ai lu aussi. Avec difficulté aussi. Je ne sais pas comment on peut dire qu'on a aimé ce livre. Ça me semble trop déplacé. Mais je ne peux pas dire non plus que je n'ai pas aimé car ça ne serait pas la vérité.
RépondreSupprimerC'est dur à lire, souvent terrifiant, mais ça se lit bien car c'est bien écrit.
J'ai été gênée par le côté consentant qui ressort tout le temps dans son récit. Je crois que j'aurais aimé qu'il soit un peu nuancé par l'analyse qu'elle peut faire de la situation, des années après, or il n'y a aucune analyse.
Malgré un titre qui aurait pu me séduire... je vais dire que je ne le lirai pas. Et sans nul doute, ne l'offrirai pas. Il est des sujets qui doivent être abordés, certes, mais "autrement", pour éviter le risque de créer un ouvrage voyeuriste... ou pire.
RépondreSupprimerIl était déjà noter dans ma liste mais je ne pense pas le lire pour l'instant...je suis retournée dans le fantastique...je suis en manque !
RépondreSupprimerJe ne sais pas si j'aurai le courage, j'ai déjà eu du mal avec Une semaine de vacances de Christine Angot...
RépondreSupprimerÇa m'a tout l'air d'être une lecture coup de poing... Il faut choisir son moment pour se lancer dans un tel livre...!
RépondreSupprimerje ne le lirais pas !La lecture est pour moi un plaisir et une distraction. J'évite soigneusement les infos et autres faits divers donc ce n'est pas pour lire ce genre de livres même si je peux comprendre que l'auteur ait ressenti le besoin de l'écrire....
RépondreSupprimerCe livre m'a laissée perplexe à sa sortie : envie et peur. J'ai pensé que ce n'était pas le bon moment pour le lire mais ce n'est que partie remise. Merci pour ta critique Chrys.
RépondreSupprimerCe roman m'a l'air bouleversant, et ta critique est très bien construite, elle donne terriblement envie de le lire. Je dis terriblement, parce que ce type de livre et de ceux qu'on ne lâche pas, même si on en a l'envie :-)
RépondreSupprimerJe suis contente d'avoir lu ta critique tout en retenue...je ne crois pas que je saurais le lire, je ne supporte pas que l'on touche à une enfant ! Bonne soirée bises
RépondreSupprimerje ne pense pas être capable de le lire même si j'en lis beaucoup de bien, c'est le genre de sujet qui me rend malade...Bon week end, bisous;
RépondreSupprimertout comme moi: je ne pourrais pas lire ce livre!! je dénie aussi, peut être, mais ce qui peu se passer sur une enfant, me dérange beaucoup...
RépondreSupprimerj’aime tes mots pour décrire ce livre..tout en douceur...
C'est un sujet qui doit être très bouleversant ! Je ne sais pas si je pourrais entrer dans cette histoire qui franchit l'innaceptable ! Ne pas se voiler la face puisque cela existe malheureusement et rendre un hommage à ces personnes qui ont subit ces violences et qui ont besoin de les exprimer.
RépondreSupprimerBelle soirée Chrys !
Je ne pense pas que je le lirai, merci de nous en parler si bien, je t'embrasse, ehaa.
RépondreSupprimerCou cou Chrys,
RépondreSupprimerTu me donnes toujours envie de lire, lire... et lire! Je n´ai pas assez de temps!
Je suis revenue de mon petit voyage de fêtes de fin de l´année.
Je te souhaite tout le bonheur et la santé.
Gros bisous
Elisa, en Argentine